SAMEDI 13 MAI
Le grand jour est arrivé, nous voilà à l'aéroport Trudeau, à Montréal, prêts à embarquer sur Lufthansa vers Cracovie!
Escale de 5 heures (!) reposante au magnifique aéroport de Munich
Nous arrivons à Cracovie vers 14 h 15, trouvons notre taxi (réservé), choisissons l'option "voie rapide" pour quelques euros de plus (arnaque?) et arrivons au AirBnb que nous avons réservé, un joli appartement de trois grandes pièces, pour 37$ par nuit, situé à 5 minutes à pied du coeur historique de la ville.
Notre rue et l'appartement à droite
Nous déposons nos bagages et allons ensuite faire une petite épicerie au supermarché pas loin. Surtout pour le petit déjeuner. Les restaurants sont tellement peu chers que cela vaut la peine d'en profiter!
Puis direction la vieille ville, entourée par un parc construit sur les douves qui l'entouraient. Quelques remparts demeurent debout et la vieille ville est très animée, autant par les touristes que par les locaux. C'est magnifique. Nous dénichons le "bar à lait" Pod Temida, recommandé par plusieurs. Pas touristique du tout, menu en polonais uniquement, on n'essaie même pas de comprendre, on désigne du doigt les plats présentés dans la vitrine qui ressemblent à quelque chose que l'on connaît.
3 zlotys environ = 1 $ canadien - Non, c'pas cher! Et c'est très bon.
Retour à l'appartement ensuite, en essayant de ne pas se perdre dans les dédales de la vieille ville.
DIMANCHE 14 MAI
Matinée "découverte de Cracovie en tour guidé en vélo". Guide très intéressant, une bien belle randonnée!
On longe la cathédrale
Le parc Planty, qui entoure la vieille ville
Une des nombreuses places de la ville
Le Collegium Maïus (de l'Université Jagellonne), où Copernic a étudié
D'autres bâtiments de l'université
El papa Jean-Paul II qui nous salue de la fenêtre de sa maison à Cracovie
Jacques qui se prend pour Benedict Cumberbatch (ne vous en faites pas, je ne sais pas non plus qui c'est!)
Le dragon cracheur de feu
La statue du fidèle chien Dzok
L'église St-Stanislaus
Messe en plein-air et fontaine de St-Stanislaus
Les courageux s'abreuvent à la fontaine qui possède, dit-on, des vertus miraculeuses (mais qui goûte atrocement le souffre, ouaip, je suis courageuse)
C'est pas jeune-jeune...
Diner-pizza polonaise dans une cour rendue célèbre pour son rôle dans le film de "la liste de Shindler"
Parlant de Shindler, nous voici en face de son ancienne fabrique, devenue un musée
Jacques a un souper de bienvenue au centre des Congrès où a lieu sa conférence. Je l'accompagne le long de ce magnifique trajet de 20 minutes à pied entre l'appartement et la conférence. J'en profite ensuite pour m'initier au Wavelo (l'équivalent du Bixi montréalais) auquel je me suis inscrite avant de partir (un gros 19 zloty - environ 6 $ - pour devenir membre et j'aurai droit à 60 minutes par jour gratuites et cela me coûtera 25 cents de l'heure ensuite) et je reviens tranquillement en vélo à l'appartement en faisant un détour par la vieille ville. Soirée tranquille en attendant le retour de l'homme.
LUNDI 15 MAI
Première journée officielle de la conférence pour Jacques. Il quitte donc l'appartement tôt, à pied, pour rejoindre le Centre des Congrès et je pars tranquillement vers le terminus des autobus pour prendre celui de 11 h 00 qui m'amènera au parc national d'Ojcow (prononcer Oytsov - sinon vous aurez bien du mal à trouver le bon autobus. Comme moi). Mais comme j'ai le temps, j'explore un peu avant!
Une partie des quelques remparts qui subsistent
Haaa, le café à Cracovie, menoum!
Le système de partage des voies (piétons, vélos, autos et tramways) est remarquable, un modèle dont "certains" devraient s'inspirer (youhouuuu, nos maires!!).
Tranquillement, j'arrive dans le quartier où se trouve, quelque part, l'autobus que je devrai prendre. Ce n'est pas évident, il y a plusieurs endroits d'où partent les autobus et celui que je cherche n'est pas clairement identifié.
La première adresse où je me rends n'est pas la bonne et un gentil chauffeur m'indique le bon chemin après avoir fini par comprendre que le "Ogekov" que je cherchais était "Ojcow" (Oytsov). Mais, bon, comme il m'a expliqué en polonais, je tourne un peu en rond avant de finir par trouver le bon endroit, ouf!
Le minibus n'est pas encore là mais la pancarte y est, c'est bon signe. Le minibus arrive et nous partons. Je suis la seule touriste. Le trajet dure une heure et nous traversons la campagne polonaise, c'est toute une découverte en soi et j'en savoure le plaisir, avec quand même un petit noeud dans la gorge face à l'inconnu qui m'attend.
Le chateau de Ojcow, dont il ne reste que quelques vestiges
Le château dans le temps de toute sa splendeur
Je marche 2 kilomètres...dans le mauvais sens
Retour au point de départ à la course, pour repartir dans le bon sens (je ne veux pas manquer le dernier autobus!)
L'entrée de la grotte Łokietek qui a abrité un roi et mesure 320 mètres de profondeur
Je continue la balade. Il y a peu de monde, surtout des polonais qui viennent s'y promener le dimanche.
Je manque de justesse l'autobus de 15 h. Je prendrai celui de 17 h, comme prévu. Sauf que, en regardant l'horaire (en polonais), je m'aperçois que celui de 17 h ne passe que si on l'appelle pour en faire la demande. Et c'est le dernier. Oups. On se rappelle que je suis à une heure de Cracovie. Du coup, je m'installe sur un banc près du stationnement et je pratique mon polonais en interpellant tous les gens qui passent :
- movisz po angielsku?
Si oui : - do you go to Cracovie?
Si non : - Krakow?
Aucun succès.
À 16 h 45, je croise les doigts, je vais à l'arrêt d'autobus et j'attends le bus qui ne viendra peut-être pas... Ouf, il arrive! Retour tranquille vers Cracovie.
Jacques m'attend à l'appartement. Nous allons souper, puis allons visiter le Rynek souterrain où ont été découverts des artefacts, maisons, cimetières, enfouies sous des couches de roches et de terre et laissés en place.
La ville fortifiée à l'époque
Bon souper sur une des nombreuses terrasses de la grand-place.
MARDI 16 MAI
Une fois Jacques parti, j'emprunte un vélo et, hop, je pédale 10 minutes jusqu'à la gare. Achat du billet (à peine 1$), je trouve le quai en espérant ne pas me tromper, le train arrive et c'est le départ vers Auschwitz, à 15 minutes de là + un petit trajet en autobus. J'appréhende un peu la visite de ce camp, ma dernière visite d'un camp de concentration m'ayant traumatisée, il y a 30 ans.
À la recherche du quai perdu
L'entrée du camp
Les ruines d'un four crématoire, brûlé par les Allemands avant l'arrivée des Alliés
MERCREDI 17 MAI
Une autre journée de travail pour Jacques. Quant à moi, je reprends le train, cette fois vers les mines de sel dont je vais visiter la partie moins touristique, le parcours minier.
Quelle chance, nous ne sommes que trois, presqu'une visite privée. Les murs sont couverts de sel et je repartirais avec un bon sac de roches composés à 90% de sel (que les polonais utilisent encore maintenant dans des moulins à sel comme sel de table).
Le kit du parfait minier
Couche épaisse de sel
Les stratifications de sel
Un lustre en sel
Je retourne ensuite à Cracovie. Petit détour par un marché où j'achète quelques victuailles pour les déjeuners et les collations (miam, des abricots) avant de revenir à l'appartement.
J'attends le grand travailleur et nous reprenons ensemble le train vers la mine de sel pour visiter cette fois la partie touristique.
Nous devons attendre un peu, les visites de 18 h étant complètes. Les guides accueillent des groupes de 35 à 40 personnes. Nous prendrons donc la dernière visite, à 19 h. Nous en profitons donc pour aller manger dans un tout "bar mleche" recommandé, sur une jolie place dans la ville. Nous réussissons de peine et de misère à baragouiner assez de polonais pour commander des genres de pierogis, farcis à la viande et d'autres farcis aux fruits. Et je réussis pour la quatrième fois à confondre un billet de 20 euros avec un billet de 20 zlotys mais cette fois, contrairement aux trois autres fois, la serveuse ne me le fera pas remarquer. Grrr.
Nous prenons même le temps de visiter un peu la ville, très jolie et bucolique, une belle découverte et une atmosphère bien différente de celle de Cracovie. Nous retournons ensuite à l'accueil de la mine de sel attendre notre guide et, ô surprise, nous sommes les seuls! Une vraie visite privée! De plus, nous croiserons très peu de touristes pendant la visite et nous aurons même le privilège, très rare, selon la guide, d'avoir la cathédrale souterraine uniquement pour nous. Quelle belle visite!
360 marches pour y descendre puis un circuit de 3 km, à peine 10% de la mine
Pendant leurs "temps libres", les mineurs s'amusaient à sculpter le sel
Le magnifique musée que nous n'aurons malheureusement pas le temps de visiter comme nous l'aurions voulu, les portes fermant à 21 h
Une réplique miniature d'une petite partie de la mine de sel
JEUDI 18 MAI
Jacques me rejoint à l'appartement après son travail et nous allons nous promener à travers la ville, à pied et en vélo.
Un petit tour au marché, sur la place principale
Toutes les heures, un clairon retentit du haut du beffroi de l’église Sainte-Marie, qui domine Rynek Glowny, la place du marché de l’antique capitale des rois de Pologne. Il lance depuis les fenêtres nord, sud, est et ouest de la tour quatre longues sonneries solennelles. La dernière s’interrompt brutalement, en souvenir du trompette qui, prévenant la population de l’approche des hordes mongoles, se fit transpercer la gorge par une flèche tatare. Mais son “Taratat… aaargh !” sauva la ville" (https://www.courrierinternational.com/article/2000/07/20/a-cracovie-sur-un-air-de-trompette).
Vendredi 19 mai
Comme tous les matins, j'accompagne Jacques au travail.
Ensuite, je profite de la station pour vélos située juste devant son travail pour emprunter un vélo et je file vers le camp de Plaszow, un camp de concentration méconnue, situé en plein coeur de la ville à 10 km d'où je suis et abandonné.
J'y arrive par un petit sentier trouvé par hasard et qui m'amène en surplomb du camp, au-dessus d'un ancien cimetière juif où de nombreux coquelicots entourent les quelques tombes qui ont survécu à la démolition du camp. C'est extrêmement poignant et, même s'il ne reste que quelques vestiges non-identifiés, l'atmosphère qui règne à cet endroit me serre la gorge encore plus qu'à Auschwitz. J'y erre pendant deux heures, sans croiser personne, marchant parfois sur des petits cailloux blancs qui, je l'apprendrai plus tard, ont été concassés par les prisonniers juifs du camp.
Vestiges du film "La liste de Schindler"
Les seuls bâtiments intacts sont sinistres, une grande maison grise qui servait de logement et de lieu de réunion pour les officiers allemands, et de salle de torture au sous-sol.
Et la maison de l'un des pires criminels nazis, d'une cruauté insensée, Amon Goth. Bien que connaissant l'emplacement de cette maison, j'ai dû la chercher longuement et j'ai fini par réaliser que j'étais passée devant de nombreuses fois sans la reconnaître, puisqu'elle était en train d'être complètement rénovée après avoir été achetée par un investisseur (un peu sordide quand même).
Avant
Maintenant
Je quitte l'endroit le coeur lourd pour me diriger ensuite vers le Ghetto Heroes Square, à 7 km de là, en plein coeur du ghetto juif de Cracovie. Les juifs étaient rassemblés dans ce square avant d'être conduits à la station de train pour prendre les trains vers les camps de concentration.
De nombreux massacres ont aussi eu lieu dans le ghetto et sur cette place. Chacune des 70 chaises en fer et en bronze disséminées à travers la place commémore 1000 personnes du ghetto mortes pendant la guerre. Au coin de la place, une pharmacie s'élève, bien connue pour son pharmacien polonais, Tadeusz Pankiewicz, qui a sauvé des centaines de Juifs en les cachant et en leur procurant de faux passeports.
Je retourne ensuite tranquillement vers l'appartement pour attendre le retour de Jacques.
Nous allons faire une petite épicerie...
...et nous reprenons des vélos pour retourner dans le coin du ghetto juif, cette fois pour visiter l'usine de Schindler, dont une partie a été transformée en musée.
Retour vers l'appartement par les petites rues et soirée tranquille.
SAMEDI 20 MAI
Aujourd'hui, nous repartons en vélo, cette fois pour sortir un peu de la ville et voir la campagne environnante. Nous trouvons assez vite une piste cyclable qui nous amène vers l'ouest de Cracovie, dans un décor très rural. Après une dizaine de kilomètres, nous traversons un immense parc et nous revenons ensuite tranquillement vers la ville, par une ancienne voie ferrée.
Un petit camping avec des petits motorisés
Nous remettons ensuite nos vélos à une des nombreuses stations de Wavelo (l'équivalent Bixi de Cracovie) et nous continuons à pied dans la vieille ville et autour. Lunch au très joli restaurant Gosciniec Floranski.
Un peu de magasinage de souvenirs, beaucoup de marche pour profiter de notre dernière journée dans cette ville magnifique.
Jacques sous le couteau qui a toute une légende!
Devant un des nombreux présentoirs de bijoux d'ambre et autres
Les toilettes...payantes
Maison où a vécu Jean-Paul II de 1951 à 1967
On visite enfin (après l'avoir vu de près et de loin tous les jours!) le magnifique château du Wawel
Les bâtiments et une cathédrale à l'intérieur du château
Pause pour notre 4 heures (frites menoum)
Un petit tour à l'appartement avant d'aller souper
Le château la nuit
La cathédrale la nuit
Concert en plein-air...avec des écouteurs!
Nous mangeons au Pod Wawelem Kompania Kuflowa, recommandé sur Trip Advisor. Très convivial, immense salle, musiciens, la bonne humeur règne et les plats sont gargantuesques et délicieux. Une bien belle et bonne dernière soirée!
DIMANCHE 21 MAI
Au revoir Cracovie et la Pologne, on se reverra sûrement!
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